LE MEXIQUE REJOINT L’INITIATIVE MONDIALE POUR RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE DIOXYDE DE CARBONE

 

  • Le but est que les pays fixent un prix pour réduire les émissions
  • Le gouvernement du Mexique est convaincu que pour stabiliser la température de la terre, il faut instaurer un prix juste et réel du dioxyde de carbone
  • Depuis 2013, le Congrès a approuvé au Mexique la taxe carbone pour les combustibles fossiles
  • Cette mesure créera des opportunités d’affaire dans les technologies propres et impliquera le secteur privé et les consommateurs dans la lutte contre le changement climatique

 

 

 

 

LE MEXIQUE REJOINT L’INITIATIVE MONDIALE POUR RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE DIOXYDE DE CARBONE

 

 

Le président du Mexique, Enrique Peña Nieto, a rejoint le 19 octobre dernier une alliance sans précédent dans laquelle les dirigeants mondiaux invitent des pays et des entreprises du monde entier à fixer un prix au dioxyde de carbone.

 

 

 

Cette initiative, connue sous le nom de Panel pour un prix carbone, a été proposée par le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et par la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, pour mettre en place des actions visant à l’établissement d’un prix effectif du carbone.

 

 

 

« Le gouvernement du Mexique soutient l’instauration d’un prix pour le carbone, car c’est une façon efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Un prix du carbone décourage la consommation des combustibles les plus polluants et encourage le développement de technologies plus propres », a indiqué le président Peña Nieto dans une vidéo, dans le cadre du Panel pour un prix carbone, lancé par la Banque mondiale, depuis Washington.

 

 

 

« En accord avec sa solide politique nationale de lutte contre le changement climatique, le Mexique a été le premier pays en développement à présenter à l’ONU sa contribution prévue déterminée au niveau national (Intended Nationally Determined Contributions, INDC en anglais), avec des engagements concrets pour réduire la consommation de carbone. Pour stabiliser la température de la planète, le Mexique est convaincu qu’il faut diminuer les émissions de dioxyde de carbone », a-t-il signalé.

 

 

 

Le président du Mexique a souligné que « l’instauration d’un prix juste et réel favorisera la consommation de produits énergétiques plus propres et une meilleure efficacité énergétique dans l’ensemble de notre économie », et a précisé « qu’en créant des opportunités d’affaire dans les technologies propres, de nouveaux marchés voient ainsi le jour, lesquels encouragent la participation du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique ».

 

 

 

 

 

Le Mexique reconnaît sa responsabilité mondiale à travers des actions concrètes pour combattre le changement climatique. Pour démontrer son engagement et son leadership, le Mexique a été le premier pays en développement à adopter une Loi générale sur le changement climatique et dispose d’une politique et d’un cadre institutionnel solide pour sa mise en œuvre.

 

 

 

Quant à la fixation du prix du carbone, le Mexique a précédemment ébauché et appliqué une taxe carbone pour les combustibles fossiles et étudie actuellement un prix pour le dioxyde de carbone. Le président Peña Nieto a affirmé que « celui-ci nous permet de promouvoir l’utilisation de combustibles plus propres et la production d’énergie électrique à partir de sources renouvelables » ; et a souligné que « suite à la réforme énergétique, nous avons créé des instruments comme les certificats d’énergies propres qui, indirectement, favoriseront un développement à faible émission ».

 

 

 

Parmi les autres personnalités à avoir participé à ce panel figurent la chancelière allemande, Angela Merkel ; la présidente chilienne, Michelle Bachelet ; le président français, François Hollande ; le premier ministre éthiopien, Haile Mariam Desalegne ; le président philippin, Benigno Aquino III ; le gouverneur de Californie, Jerry Brown et le maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes.

 

 

 

Le secrétaire général de l’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE, José Angel Gurría, y a également participé.

 

 

 

Lors de l’annonce de la création de ce panel, le président Jim Yong Kim a indiqué : « Jamais auparavant il n’a existé un mouvement mondial pour fixer un prix du carbone avec un tel niveau et degré d’harmonie. Cela marque un tournant dans le débat sur les systèmes économiques nécessaires pour une croissance faible en carbone et la mise en pratique des politiques et des mécanismes de fixation de prix pour générer des emplois, une croissance propre et de la prospérité ».

 

 

 

Les actions menées par le président Peña Nieto et d’autres dirigeants dans ce nouveau Panel offrent des incitations économiques pour parvenir à une économie plus respectueuse de l’environnement, comme le démontrent plusieurs plans nationaux présentés par les pays, en vue de la 21ème Conférence des parties à Paris. Une politique publique solide confère de la certitude et de la prévisibilité au secteur privé pour réaliser les investissements nécessaires à long terme pour faire face au changement climatique.

 

 

 

Les expériences collectives sur la fixation du prix du carbone obtenues à ce jour ont donné lieu au développement d’un ensemble de principes pour guider les gouvernements et les entreprises dans la mise en place de cette initiative. Ces derniers sont justice, alignement des politiques et des objectifs, stabilité et prévisibilité, transparence, efficacité et rentabilité, fiabilité et intégrité environnementale.

 

 

 

D’après des données de la Banque mondiale, près de 40 pays et 23 villes, Etats et régions dans le monde entier ont instauré ou fixent un prix au carbone avec des programmes et des mécanismes qui couvrent approximativement 12% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le nombre de schémas de prix du carbone, instaurés ou programmés, a presque doublé depuis 2012, atteignant une valeur de marché totale d’environ 50 milliards de dollars.