Communiqué conjoint
Ministère des Relations extérieures et Ministère de l’Intérieur
3 mars 2019
La politique migratoire du Mexique est souveraine et vise à préserver les droits des migrants
Sous le gouvernement du Président Andrés Manuel López Obrador, le Mexique a été le premier pays ayant adopté le Pacte mondial pour les migrations promu par l’Organisation des Nations Unies afin de garantir un flux migratoire sûr, ordonné et régulier. Conformément aux principes du Pacte mondial, le Mexique a mis fin à la déportation de centaines de milliers de migrants centraméricains, en opposition avec le modèle migratoire des administrations antérieures.
Le gouvernement du Mexique a déployé une nouvelle politique migratoire fondée sur deux piliers fondamentaux : la défense des droits des migrants et la promotion du développement économique dans une perspective humanitaire, afin de prendre en compte les causes structurelles des migrations.
Par conséquent, le Mexique a accordé un statut légal à plus de treize mille étrangers étant entrés par la frontière sud afin de consigner leur entrée et de faciliter l’insertion de certains au marché de l’emploi. Cette nouvelle politique a permis de corriger l’erreur fondamentale commise auparavant qui, dans l’illégalité, condamnait les migrants à la marginalisation et à la précarité.
De manière similaire, le gouvernement du Mexique soutient le Plan intégral de développement. Avec la collaboration de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, l’initiative vise différents projets de promotion du développement économique au Guatemala, au Honduras et au Salvador afin d’atténuer ainsi les causes structurelles déclenchées par les flux migratoires.
Le Ministère des Relations extérieures et le Ministère de l’Intérieur réitèrent que le Mexique agit de manière souveraine et indépendante lors de la mise en œuvre de sa nouvelle politique migratoire : une politique qui privilégie la protection des droits de l’Homme et l’expansion d’un développement économique égalitaire dans la région.
Le gouvernement du Mexique réitère qu’il n’existe aucun accord contraignant avec le gouvernement des États-Unis visant à répondre au développement du flux de personnes, notamment de familles originaires d’Amérique centrale souhaitant circuler en direction du Mexique et des États-Unis à la recherche d’opportunités de développement et de protection.
Face à la décision unilatérale du gouvernement des États-Unis relative à la mise en œuvre de l’article 235 (b)(2)(c) de sa Loi sur l’immigration et la nationalité, le Mexique a décidé d’aider les migrants. Pour des raisons humanitaires, et à titre temporaire, le gouvernement du Mexique a autorisé l’entrée de certains demandeurs d’asile provenant des États-Unis en attente d’un rendez-vous avec les autorités correspondantes. L’alternative, la déportation de notre pays, impliquerait de refuser le droit d’asile souscrit et défendu par le gouvernement du Mexique.
Par conséquent, les autorités migratoires du Mexique entretiennent une communication fluide avec leurs homologues américains afin de garantir que le transit des personnes par la frontière commune se déroule de manière sûre et ordonnée. De même, le gouvernement du Mexique a fixé des critères spécifiques pour le retour de certaines personnes étant entrées aux États-Unis pour demander l’asile dont la non admission de mineurs non accompagnés dans notre territoire ou la non séparation des familles.
Le Mexique respecte le droit souverain des États-Unis à mettre en œuvre leurs projets migratoires, mais il agit et continuera d’agir de manière souveraine et indépendante à l’heure de fixer sa propre politique migratoire.